Les grandes épopées industrielles commencent toutes dans un garage
C’est dans ce garage que Steve Jobs et Steve Wozniak ont mis au point les tout premiers circuits du tout premier ordinateur d’Apple.
C’est donc dans ce garage que l’épopée industrielle d’Apple telle que vous la connaissez a débuté.
Depuis, il est apparemment de bon goût de lancer son entreprise depuis un garage. Il paraît que ça porte bonheur.
Et par chance, notre aventure ne fait pas exception.
C’est dans ce garage que nous avons démonté les premières pièces du tout premier prototype du tout premier véhicule d’Ambre.
Sauf que notre garage ne ressemblait pas du tout à celui de Steve Jobs.
Devant notre garage, il n’y avait pas de belle allée bien bétonnée, ni un beau jardin sur le côté. À l’intérieur, il n’y avait pas non plus d’ordinateur, ni de technologie qui allait changer le monde.
Il y avait juste un établi en bois, quelques tâches d’huile sur le sol, beaucoup de poussière… et une vieille moto qui ne fonctionnait plus.
Cette moto, c’était une Kawasaki ZZR 600.
On l’avait récupéré pour 400 € sur Le Bon Coin. Le vendeur nous avait fait un prix, car son moteur ne démarrait plus.
Notre idée “révolutionnaire” était la suivante : nous allions démonter entièrement cette bécane en fin de vie, et réutiliser sa partie cycle pour construire une moto électrique à la fois performante & respectueuse de l’environnement.
C’était ambitieux, mais pas irréaliste.
Tout ne s’est pas passé comme prévu
- Nous avons fait face aux nombreux refus d’équipementiers de nous approvisionner en composants essentiels — sous prétexte que nous n’étions pas un grand constructeur français.
- Lorsqu’ils acceptaient, les investissements demandés étaient si élevés que le coût de notre prototype augmentait de manière inquiétante — et rendait toute industrialisation impossible.
- Alors nous étions contraints de travailler avec de multiples petits fournisseurs, multipliant les interlocuteurs et les intermédiaires — un processus impossible à passer à l’échelle industrielle.
- Sans compter que nous avions un mal fou à faire accepter nos exigences environnementales concernant les composants.
- Et nous nous sommes heurtés aux difficultés administratives au moment d’assurer et d’homologuer nos différents prototypes.
Nous avions l’ambition de nous lancer dans une grande épopée industrielle… mais nous ne sommes ni Steve Jobs, ni Steve Wozniak. Et nous ne portons pas le nom de fleurons de l’industrie automobile française, comme Renault ou Peugeot.